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  • Burkina Faso / Unite - Progres - Justice

Au personnel de la DGAHC: « Ramenons le respect de la règlementation au cœur de notre action », dixit le Ministre en charge de l’urbanisme, Boukary SAVADOGO

Après un premier diagnostic avec les premiers responsables des structures centrales et déconcentrées, le ministre de l’urbanisme, des affaires foncières et de l’habitat, Boukary SAVADOGO, a entrepris une série de visites à la base pour entendre de vive voix ses collaborateurs d’un autre niveau. En plus des conditions de motivation des travailleurs qui sont examinées, ces différentes sorties sont une opportunité de passer en revue les perspectives à court et moyen termes qui se présentent aux différentes structures, avec pour ambition de redonner au département tout le lustre dont il est en droit d’incarner dans un contexte d’urbanisation accélérée.

Aussi, le premier responsable et certains de ses collaborateurs ont-ils effectué le déplacement ce lundi 13 juin 2022 de la Direction générale de l’architecture, de l’habitat et de la construction (DGAHC), dirigée par l’architecte Delwendé Maxime Tiendrebéogo.

En se réjouissant de cette visite à la base, le DGAHC dira que « ce sont les travailleurs de l’ombre qui donnent au soleil ses plus beaux éclats ». Malgré sa grande responsabilité dans la mise en œuvre de la politique nationale en matière d’architecture, d’habitat et de construction, la maison qui tient les allures architecturales de nos villes n’est pas sans difficultés, allant des questions de motivation à sa simple ignorance ou mise de coté par l’Etat lui-même. En voici quelques-unes citées par son 1er responsable : insuffisance des ressources financières, faiblesse de la tarification des prestations, difficulté de recouvrement des recettes de service auprès des structures étatiques, insuffisance matériels spécifiques, manque de formation continue, faible implication ou implication tardive de la DGAHC dans la réalisation des projets de construction, etc.

Toutefois ce triste tableau ne décourage nullement le DG et ses agents. De leur analyse, ils ont proposé au ministre le renforcement de la synergie d’actions entre les acteurs de la construction à travers la création d’un conseil supérieur du BTP, le renforcement de la gouvernance dans le domaine de la promotion immobilière et de la construction, l’opérationnalisation du projet d’assistance à l’auto-construction, la supervision des activités dans la promotion immobilière, la promotion d’une politique interministérielle de l’architecture, la finalisation de la relecture de la nouvelle grille de tarification des prestations de la DGAHC et son adoption, pour ne citer ces palliatifs.

« Malgré les vicissitudes liées au contexte sécuritaire et humanitaire, nous devons aborder avec lucidité les questions du moment », a introduit le ministre SAVADOGO, non sans avoir exprimé sa reconnaissance et ses encouragements à la soixantaine d’agents pour les actions menées malgré les conditions assez difficiles.

« Vous êtes le début du processus de construction de nos villes et donc du développement de notre pays. Les compétences sont là mais il nous faut agir dans une synergie, améliorer le travail à la chaine pour solidifier et remettre au cœur du domaine de la construction la renommée des métiers de l’architecture, de l’habitat et de la construction », a enchainé le ministre.

À propos des recommandations du DG, une feuille de route réaliste et réaliste sera élaborée de concert avec le cabinet, à tranché le ministre.

Répondant à certains agents qui ont dénoncé certaines pratiques en leur sein, Monsieur SAVADOGO s’est voulu catégorique : « Ramenons le respect de la règlementation, de l’éthique et de la déontologie au cœur de notre action. Il nous faut rompre avec l’hypocrisie en reconnaissant nos forces et nos faiblesses ».

Et pour inviter ses interlocuteurs à s’inscrire dans la démarche souhaitée par la Charte de la Transition, le ministre SAVADOGO a rappelé son diagnostic : « La mauvaise gouvernance, la promotion de l’incompétence et les raccourcis ont été autant de cause de la déliquescence de l’Etat et pour laquelle nous sommes tous responsables. La remédiation est forcément inclusive et exige de tous une remise en cause personnelle et collective ». « Nous devons à présent nous inscrire dans le respect de la législation parce que nous sommes en république. Soyez également au diapason de la technologie qui est évolutive », a conseillé le ministre qui ajoute que c’est la seule condition pour rendre visible la remarquable qualité de travail abattu au quotidien et qui va susciter des acteurs du BTP de la « considération et du respect ».

Bien entendu, l’ombre du Prix PRITZKER 2022 a plané sur ces échanges et au ministre de rappeler l’hommage national rendu à l’illustre fils du pays, Diébédo Francis Kéré, qui par son art, a porté le Burkina Faso sur la toile du monde en architecture.

DCRP/MUAFH