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  • Burkina Faso / Unite - Progres - Justice

Problématique de la qualité des constructions au Burkina Faso: le ministère de l’urbanisme, de l’habitat et de la ville veut des solutions durables

Le secteur du Bâtiment et Travaux Publics (BTP) est l’un des secteurs d’activités économiques le plus rentable dans notre pays. Malgré cette embellie, il y’a comme une sorte de malédiction qui s’abat sur les édifices publics. Leur effondrement suite aux intempéries naturelles a fini de convaincre sur la qualité médiocre des constructions. Au sein de l’opinion, on n’hésite plus à qualifier de contrôleurs naturels de nos équipements publics et privés, « le vent et la pluie ».

Les derniers effondrements de cette année enregistrés sur le territoire national ont même causé des pertes en vies humaines comme à Dandé, à Tenkodogo et à Ouagadougou.

Face à un tel tableau assez sombre, il fallait réagir. La première action entamée par le ministère de l’urbanisme, de l’habitat et de la ville a été d’investiguer sur les causes qui jettent le doute sur la performance des entreprises de construction, la qualité des matériaux de construction disponibles sur le marché, le dispositif de suivi et de contrôle de la qualité des ouvrages sur les chantiers de construction et les bénéfices escomptés des interventions des maitres d’ouvrages délégués.

Il y’a donc nécessité de prendre des mesures urgentes et fortes pour apporter des correctifs idoines en vue de restaurer la qualité des constructions à tous les niveaux, d’où la tenue de l’atelier d’échanges des acteurs sur la qualité des constructions ce jeudi 1er juillet 2021 à Ouagadougou.

Cet atelier réunit l’ensemble des acteurs intervenants dans la chaine du BTP que sont les ministères, les ordres professionnels, les structures de contrôle, les organisations de la société civile, les entrepreneurs, la Chambre de commerce, les syndicats, les collectivités territoriales et les entreprises de ciments et d’acier.

A la cérémonie d’ouverture dudit atelier, le Directeur de Cabinet, Alfred Tégawendé Simporé, Représentant le ministre de l’urbanisme, de l’habitat et de la ville, après une minute de silence en l'honneur des victimes des effondrements d'équipements publics, a campé le décor des échanges : « Nous avons un environnement dans lequel les cas de malversations et autres suspicions de corruption sont récurrentes et rarement élucidées. Un environnement dans lequel, les responsabilités sont rarement situées avec toutes les conséquences de droit quand un bâtiment s’écroule. Il faut que ça change ».

Sur les attentes de ce forum des acteurs, le représentant du ministre en charge de l’habitat a été très précis. « S’il est vrai que nous devons bien connaitre et décrire les problèmes du secteur, ce qui nous est surtout demandé n’est pas de rester au constat et se jeter la pierre. Il est question de faire de cet atelier un cadre de formulation de solutions pour qu’au bilan dans les années à venir, la tendance actuelle soit inversée. Nous ne pouvons accepter de manière résignée, cette réalité qui veut que les constructions réalisées il y a plus de cinquante ans soient de meilleure qualité que les constructions actuelles, censées être réalisées dans de meilleures conditions technologiques », a-t-il clamé.

 

 

En rappel, à la suite de nombreux cas de sinistres observés sur les équipements publics, le Gouvernement à la suite d’une communication orale en Conseil des ministres du 16 juin dernier, avait donné le ton sur les actions qu’il entreprendrait au cours d’une conférence de presse le 17 juin 2021.

Cet atelier est la suite des activités entreprises pour formuler des recommandations crédibles, pratiques et pragmatiques pour juguler une bonne fois pour toutes la question de la qualité des constructions.

 

DCPM/MUHV