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  • Burkina Faso / Unite - Progres - Justice

PROTECTION ET PROMOTION DU FONCIER RURAL Le Président de la Chambre Nationale d'Agriculture (CNA) en parle au Ministre Sankara

Chambre consulaire investie du service public, faitière des acteurs du monde rural, organe consultatif pour le secteur agro-sylvo pastoral, faunique et halieutique, la Chambre Nationale d’Agriculture est le porte-voix des paysans du Burkina Faso.

Dans le cadre des réformes en cours et en vue au Ministère de l’urbanisme, de l’habitat et de la ville, la CNA a bien voulu porter au plus haut son plaidoyer pour la protection des moyens d’existence des producteurs.

Au cours de l’audience que le premier responsable de l’urbanisme a bien voulu accorder à la délégation de la CNA en cette journée du jeudi 10 juin 2021, son président, Moussa Koné, a décliné les attentes de sa structure. En effet, explique la CNA, de nombreuses difficultés jalonnent le foncier rural : le non-respect des schémas directeurs d’aménagement urbain et des plans d’opérationnalisation des sols, l’empiètement du foncier urbain sur le foncier rural avec pour corollaire l’accaparement des terres culturales à des fins d’urbanisation, etc.

A terme, explique le Secrétaire général de la faitière, Alfred Guiengueré, c’est la souveraineté alimentaire et nutritionnelle du Burkina Faso qui sera remise en cause si rien n’est fait pour protéger le foncier rural, prioritairement destiné à la production agro-sylvo-pastorale.

C’est pourquoi, la CNA par la voix du Conseiller spécial de son Président, Alassane Al-Hassan Kabré, a souhaité la prise en compte de ses préoccupations, notamment la sécurisation totale du foncier rural et l’implication de ses représentants dans les instances mises en place pour la relecture de la législation foncière actuelle.

Pour sa part, le ministre Sankara, tout en présentantla CNA comme partenaire privilégié de son département pour « stopper les dérives constatées », a indiqué que « la bonne gestion du foncier est un préalable au développement en ce qu’une agriculture efficiente reste le moteur du décollage socio-économique ». Faisant le constat que « même les terres fertiles ne sont pas épargnées par l’immobilier », le ministre Sankara fait remarquer que la responsabilité de l’Etat est engagée en ce qu’il a manqué une « gouvernance rigoureuse ». C’est pourquoi, a rassuré le ministre, « le foncier est transversal et vital pour tout peuple » et « notre ambition, c’est de déconnecter la promotion immobilière de la question foncière ».

Du reste, a renchéri le ministre, tous les acteurs seront impliqués dans le processus de relecture des textes sur le foncier qui se veut inclusif et participatif.

DCPM/MUHV