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  • Burkina Faso / Unite - Progres - Justice

ASSEMBLEE GENERALE DE SHELTER AFRIQUE AU CAMEROUN:Le ministre de l’urbanisme, de l’habitat et de la ville à Yaoundé

La croissance démographique en Afrique s’est faite avec de nombreux défis dont celui de l’urbanisation. Si les besoins d’habitat des populations sont en nette progression chaque année, il reste entendu que la terre ne s’étire pas à l’infini. En plus de la gestion foncière, s’adjoint la problématique du logement décent avec son corollaire de quartiers spontanés et précaires, d’inaccessibilité au logement pour une bonne frange de la population déjà en proie à d’autres défis urbains.

C’est pour y remédier que depuis le 11 mai 1982, la Banque Africaine de Développement (BAD), la Société Africaine de Réassurance (AFRICA RE) et vingt et huit pays africains ont créé SHELTER AFRIQUE, institution de financement avec pour mission d’être le principal pourvoyeur de solutions au financement, de conseil et de recherche pour répondre aux besoins de logements décents et abordables en Afrique. Cette importante institution, qui a déjà financé la construction de logements dans notre pays, organise sa 40ème Assemblée Générale (AG) du 21 au 25 juin 2021 à Yaoundé au Cameroun sous la présidence de son Excellence Monsieur Paul BIYA Président de la République du Cameroun.

Le Ministre de l’Urbanisme, de l’Habitat et de la Ville, Me Bénéwendé Stanislas Sankara, y prend part en compagnie de M. Boureima THIOMBIANO, Directeur Général du Centre de Gestion des Cités et de Mr Yacouba SIKO, Directeur Général du Contrôle des Opérations d’Aménagement et de Construction, Point focal.

A l’issue de la cérémonie d’ouverture, le ministre Sankara s’est confié aux médias, largement mobilisés pour la circonstance : « Le Burkina Faso est membre de SHELTER AFRIQUE. En venant ici, j’ai trouvé dans le discours de ma collègue du Cameroun, la formule magique, à savoir que face aux problèmes africains, il faut des solutions africaines. La question cruciale du logement et la résilience des populations sont une problématique qui tracasse toutes les politiques en Afrique, particulièrement les départements en charge du logement. Une chose est de dire que l’accès au logement est un droit constitutionnel, l’autre chose, c’est de pouvoir offrir un logement décent de qualité à nos populations qui connaissent une démographie galopante. A travers la table ronde, les panels et les débats, je repartirais avec beaucoup de formules et d’idées en lien avec l’urbanisation de pays ».

Sur l’expérience burkinabè face à ces questions de l’heure, le ministre Sankara s’est voulu précis sur son entendement des partenariats : « D’abord la solution au Burkina Faso, c’est le partenariat avec le secteur privé. Dans l’urgence, nous voulons un partenariat gagnant-gagnant avec SHELTER AFRIQUE avec qui nous allons négocier une convention pour la construction de 3.000 logements. Il faut arriver à minorer le coût du logement à travers un mécanisme public de financement de l’investissement dans le logement, mais à condition que le privé qui fait du profit par essence ne soit pas seulement tourné vers le profit au détriment du social dans lequel les Etats doivent s’investir parce qu’il y a va de l’intérêt des populations ».

DCPM/MUHV