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Voyage d'étude de la SONATUR au Maroc: maitriser les maillons de la chaine de valeur et les mécanismes de financement du secteur de l’immobilier pour réaffirmer son leadership

La Société Nationale d’Aménagement des Terrains Urbains (SONATUR), à travers une délégation de haut niveau, séjourne depuis le 09 juillet 2021 à Casablanca à la recherche de la meilleure formulation de ses axes stratégiques dans le cadre de l’actualisation de son Plan Stratégique de Développement 2021-2025.

Ce voyage qui a été rendu possible grâce au Cabinet marocain WB Consulting de l’Expert en Stratégie, Achraf Belmhjoub, Associé Gérant, qui sillonne le Burkina Faso depuis une décennie, allie visites terrains, partage d’expériences, brainstorming sur l’immobilier et le foncier et échanges sur des cas pratiques, le tout avec des spécialistes passés experts dans leurs domaines respectifs. La journée du 10 juillet y a été consacrée.

Pour M. Belmhjoub, cinq (05) maillons de la chaine de valeur immobilière peuvent être retenus : l’aménagement, le développement, la gestion locative, les services à l’immobilier et la requalification urbaine. Toutefois, reconnait-il, « les segments de cette chaine de valeur immobilière affiche différents niveaux de maturité » dans notre pays.

En partant des données recueillies auprès de la direction générale de la SONATUR et analysant les mutations profondes et rapides du secteur, l’Expert parvient à la conclusion qu’ « un scénario présentant une évolution sur un chemin de progrès et offrant une meilleure réponse aux problématiques actuelles du secteur au Burkina Faso » est inéluctable. C’est pourquoi, il conseille la nationale des terrains aménagés de se métamorphoser pour recentrer ses missions vers l’«Aménagement et Développement immobilier progressif ».

Pour ce faire, trois axes stratégiques ont été déclinés : Abandonner la logique actuelle en faveur de modèles d’aménagement urbain plus innovants, intégrer l’activité de développement immobilier et refondre les moyens, capabilités, politiques et processus opérationnels et le dispositif de gouvernance de la SONATUR.

Naturellement, une telle ambition implique une maitrise des plans architecturaux et des financements importants, l’ambition majeure étant de toujours s’adapter au marché tout en construisant des villes qui répondent à la réalité démographique et aux exigences de la mobilité.

Pour joindre l’utile à l’agréable, deux autres spécialistes entretiennent la délégation burkinabè : l’architecte Houyame Mourchid sur le concept urbain et la structure urbaine et Mounir El Marhnaoui de la Direction Régionale de la Société Nationale de Garantie et de Financement de l’Entreprise sur l’expérience marocaine, , sur le financement et les mécanismes de garantie du secteur.

 

 

 

A l’issue des présentations, la délégation burkinabè a assuré avoir pris bonne note de toutes ces lucarnes urbanistiques qui vont très certainement faciliter les décisions du Conseil d’Administration et du Ministère de l’urbanisme, de l’habitat et de la ville.

Même si certaines similarités ont été relevées entre les environnements immobiliers du Maroc et du Burkina Faso, il est important de noter, à l’issue des échanges, que le financement dans notre pays continue de présenter un handicap pour le développement des activités immobilières, notamment en accompagnement des promoteurs. Du coup, le coût du logement décent reste largement inaccessible à une bonne frange des revenus modestes ou irréguliers.

C’est pour trouver des remèdes durables à cette situation qui demeure une problématique pour le Gouvernement que la SONATUR s’est donnée pour tâche de rééchelonner ses ambitions.

A la lumière des grandes problématiques du secteur qui ont été mises sous scellées, on peut être sûr que la SONATUR de 2013 ne peut nullement conserver ses allures d’aménageur en 2021, encore moins en 2025. La métamorphose s’impose. Certainement, une question de mois.

DCPM/MUHV